Image en bas à gauche et en bas à droite: Honorable Ministre Philda Nani Kereng, Ministre de l’Environnement et du Tourisme, Botswana; Ivonne Higuero, Secrétaire Général de la CITES; Doreen Robinson, Chef de l’Unite Biodiversité et Terre, PNUE Image en bas à droite: Klairoong PoonponDirecteur de la mise en œuvre et du suivi de la CITES, Thaïlande Image en bas à gauche: Charles Tumwesigye, Point Focal National MIKE, Ouganda

La dix-neuvième session de la Conférence des Parties (CoP19) à la CITES s’est tenue à Panama City, Panama, du 14 au 25 novembre 2022. Les programmes MIKE et ETIS ont été des sujets de discussion importants, les Parties à la CITES examinant quatre documents relatifs à MIKE et ETIS :

  • un rapport sur le programme MIKE qui comprenait la dernière analyse des tendances PIKE (Proportion d’éléphants abattus illégalement) qui montre la tendance continue à la baisse du braconnage des éléphants ; les résultats de l’analyse des covariables indiquant les facteurs influençant  PIKE ; et les activités de renforcement des capacités du programme MIKE ,
  • un rapport sur MIKE et ETIS programmes qui ont abouti à des décisions visant à assurer la viabilité opérationnelle et financière des programmes ( décisions 35, 19.36 et 19.37 ) ,
  • un rapport sur le programme ETIS comprenant la dernière analyse des tendances et une analyse par grappes ainsi que la catégorisation des Parties sur la base de l’analyse et de l’interprétation des données sur les saisies, et
  • un examen du programme ETIS qui a abouti à l’adoption de recommandations prioritaires à traiter au cours de la période entre la CoP19 et la CoP20 .

L’ adoption des décisions relatives aux programmes MIKE et ETIS reflète l’ importance et la nécessité d’ un soutien continu pour mettre en œuvre ces programmes , qui fournissent les informations les plus récentes et les plus fiables concernant l’ abattage illégal d’ éléphants et le flux d’ ivoire illégal à un niveau mondial.

Toutes les Parties, les organisations gouvernementales, intergouvernementales et non gouvernementales, les donateurs et autres entités sont encouragés à soutenir les États de l’aire de répartition des éléphants et le Secrétariat dans la mise en œuvre de ces programmes. Le Secrétariat est chargé de préparer des propositions de financement pour soutenir le programme MIKE, d’explorer d’autres sources de financement et de continuer à améliorer les performances opérationnelles, notamment en améliorant la base de données en ligne MIKE et la formation en ligne, et en identifiant et en mettant en œuvre des approches rentables pour atteindre les objectifs de MIKE.

Événement parallèle CITES CoP19 – Suivi de l’abattage illégal d’éléphants – 20 ans en vue

La longue histoire et les réalisations du programme MIKE ont été soulignées lors d’un événement parallèle à la CoP19, qui a fourni des perspectives sur plus de 20 ans de mise en œuvre du programme . Des représentants des États de l’aire de répartition des éléphants d’Afrique et d’Asie de différentes sous-régions ont exposé sur les résultats obtenus, des leçons apprises et du soutien nécessaire pour la mise en œuvre continue du programme MIKE. Parmis les principaux résultats mentionnés on peut citer la capacité renforcée par le programme MIKE pour la collecte de données standardisées. Aussi, la fourniture de technologies (telles que les outils de surveillance MIST et SMART), ont permis d’identifier les points chauds du braconnage et d’améliorer la réponse en matière d’application de la loi. Le soutien dédié aux sites focaux a également été souligné, notant que cela a permis le réalignement des postes de gardes forestiers sur les points chauds du braconnage, l’amélioration des communications des gardes forestiers et la construction d’installations critiques, y compris des salles de contrôle, entre autres progrès. La possibilité d’appliquer l’expérience des sites MIKE à d’autres zones du pays a également été considérée comme un résultat clé.

Les leçons et les messages clés comprenaient la nécessité de former les gardes de manière cohérente pour assurer une collecte de données précise, ainsi que la nécessité de s’appuyer sur les partenariats et les réseaux existants. Les représentants ont souligné l’importance de l’intégration de la technologie pour améliorer la collecte et l’analyse des données, afin d’améliorer les informations disponibles pour éclairer la prise de décision. D’autres messages portaient sur la nécessité de prêter attention au conflit homme-éléphant, ainsi qu’au commerce de la viande de brousse, qui se développe dans certaines régions. Pour l’Asie du Sud-Est, les besoins identifiés comprenaient une plus grande capacité de criminalistique faunique et une approche améliorée de la sélection des sites, pour aller au-delà des sites MIKE actuels afin de traiter les facteurs affectant le braconnage dans différentes zones.

Suite à la discussion avec les représentants des États de l’aire de répartition, des représentants de trois agences donatrices apportant un soutien au programme MIKE en Afrique et en Asie ont été réunis dans un panel pour partager leurs conseils aux États de l’aire de répartition cherchant à obtenir le soutien des donateurs pour la mise en œuvre de MIKE, entre autres préoccupations connexes. Les représentants des donateurs ont souligné l’importance d’assurer la durabilité des interventions du projet et de rechercher des opportunités d’obtenir des fonds de contrepartie, ainsi que de contacter les représentants des donateurs au niveau national.

La riche discussion entre les États de l’aire de répartition, les donateurs et les participants représentant un large éventail d’organisations, a servi à démontrer la portée et l’impact du programme MIKE, et la mesure dans laquelle il a contribué à faire progresser la capacité d’application de la loi sur les espèces sauvages dans des sites à travers l’Afrique et l’Asie au cours des deux dernières décennies. L’Unité centrale de coordination de MIKE tient à remercier l’Union européenne, le Bureau américain des affaires internationales de stupéfiants et d’application de la loi, ainsi que le peuple japonais, pour leur généreux soutien au fonctionnement du programme MIKE. Cette assistance aux efforts de nombreux États de l’aire de répartition des éléphants en Afrique et en Asie, et en particulier les gardes qui surveillent ces sites sur le terrain, a aidé le programme MIKE à vraiment faire la différence non seulement en surveillant, mais aussi en minimisant l’abattage illégal d’éléphants.

 

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